42 plasticiens, un même crâne en plâtre confié à chacun et une totale liberté pour créer autour du thème de la mort.
L’ensemble exposé donne une catacombe artistique, conclusion du parcours de l’exposition Confidences d’outre-tombe au Musée dauphinois à Grenoble.
Pour ma part, j’ai gravité autour de l’idée du déchet, mental et physique, que l’on produit de plus en plus frénétiquement, et qui polluent l’esprit comme nos future dépouilles, puisque nous ne sommes plus de taille à les défier dans le temps.
Du 20 décembre 2014 au 2 décembre 2015
Ci-contre : le catalogue et la catacombe artistique.
Ci-dessous : le texte accompagnant le visuel dans le catalogue.
Aérophagie
Ça devait arriver.
À force d’acharnement, de production effrénée et d’ingestion frénétique,
ça n’as pas loupé.
Les premiers ballonnements n’ont pas su me raisonner.
C’est sûr, je m’empiffre, j’accumule en concrétions baroques et imputrescibles,
c’est ma nature.
Je suis aérophage par essence, jusqu’à l’étouffement.
La saturation aurait pu être toute relative, une vue de l’esprit,
mais dans cette profusion non-digeste et in-recyclable, j’ai finalement perdu le goût.
Assis sur mon tas figé, je gonfle à vue d’œil, je fermente et me fais déborder.
Je me fais digérer.
On ne me trouvera pas dans les fouilles à venir,
mais quelle gueule elles auront !
Multicolores et chamarrées, pour l’éternité.
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